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Amnistie sociale : Placé appelle les députés PS à désobéir au gouvernement

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Le chef des sénateurs EELV s'emporte contre l'opposition du gouvernement au projet de loi d'amnistie sociale, qu'il dénonce comme une «oukase», faisant écho à Jean-Luc Mélenchon qui s'était dit jeudi «consterné» et «blessé».
Jean-Vincent Place le 28 novembre 2012 à Paris (Photo Bertrand Langlois. AFP)
par AFP
publié le 26 avril 2013 à 10h02
(mis à jour le 26 avril 2013 à 15h40)

Jean-Vincent Placé, chef de file des sénateurs EELV a appelé vendredi les députés socialistes au «devoir de désobéissance» face à «l'oukase» du gouvernement et du président François Hollande qui refusent désormais le projet d'amnistie sociale.

«Je dis aux députés PS : on ne peut pas obéir aux ordres les plus idiots», a lancé l'élu de l'Essonne sur France Info, à propos de la proposition de loi communiste pour une amnistie de délits commis dans le cadre d'actions sociales, votée au Sénat et qui arrive à l'Assemblée. L'exécutif s'y est dit hostile mercredi.

«L'ensemble de la majorité sénatoriale, du PS au PC aux Verts, nous avons voté ce texte défendu» par les ministres de la justice et du travail, a rappelé l'élu Europe Écologie-Les Verts. Le texte «va en navette à l'Assemblée nationale», a poursuivi Placé, indigné qu'il y ait eu le matin même «l'intervention du ministre des relations avec le Parlement, sans prévenir personne, pour dire : non, au fait, maintenant, on est contre». «Ca veut dire que le message vient du plus haut de la République», message «complètement solitaire et inconséquent».

«C'est scandaleux qu'on puisse prendre une décision comme cela», a insisté le sénateur. «Il y a un devoir de désobéissance»