Pour les proches du président du Mouvement démocrate (Modem), l'heure de François Bayrou a sonné. La reconnaissance par Jérôme Cahuzac de son mensonge quelques jours après la sortie du livre du leader centriste, De la vérité en politique, et la détérioration de la situation économique avec l'envolée du chômage, «tout cela fait qu'il existe actuellement un moment Bayrou», veut croire Christophe Madrolle, secrétaire général adjoint du Modem. «Dans ces circonstances, Bayrou a repris la main et apparaît plus que jamais comme l'homme central», renchérit Jean-Luc Bennahmias, député européen et vice-président du parti.
Preuve de ce retour en grâce, après une traversée du désert dans le sillage de sa défaite aux législatives, sa cote de popularité. Selon le baromètre TNS-Sofres d'avril, 32% des Français veulent voir l'ex-député des Pyrénées-Atlantiques jouer un rôle plus important à l'avenir. Pour Ipsos, sa cote de popularité s'élève désormais à 43% d'opinions favorables, soit une hausse de 7 points, son meilleur score depuis mai 2012. «Le discours de moralisation de la vie publique qu'il porte depuis des années, puis le lancement de la pétition sur le même thème juste après l'affaire Cahuzac ont eu un effet très positif sur l'opinion», assure Madrolle.
Apôtre. Depuis qu'il a annoncé entre les deux tours de la présidentielle de 2012 qu'il allait voter «à titre personnel» pour François Hollande, l'apôtre