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Analyse

L’UMP compte bien crédibiliser sa primaire parisienne

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Le coût de la consultation oblige la droite à mobiliser au moins 50 000 votants.
De dr. à g.: Pierre­-Yves Bournazel, Nathalie Kosciusko-­Morizet et Chenva Tieu, le 9 avril, lors du dépôt de leurs parrainages. (Photo Albert Facelly)
publié le 26 avril 2013 à 22h16

La droite parisienne s'impose un double défi. Politique et financier. Un an avant l'échéance, elle espère mobiliser au moins 50 000 militants et sympathisants derrière celui - ou plutôt celle - qui la représentera aux municipales de mars 2014 comme «le candidat de l'alternance» dans la capitale.

Premier acte de cette mobilisation, un débat entre les cinq candidats en lice (l’archifavorite Nathalie Kosciusko-Morizet et ses quatre challengers Pierre Yves Bournazel, Jean-François Legaret, Franck Margain et Chenva Tieu) sera visible samedi et dimanche sur Public Sénat, après une première diffusion, très tardive, vendredi soir sur France 3 Ile-de-France. Et en l’absence de Rachida Dati, qui a jeté l’éponge mardi.

Pour sélectionner son champion, l’UMP a choisi d’organiser une coûteuse «primaire ouverte». Moyennant une contribution de 3 euros - et après une pré-inscription en ligne -, tous les électeurs parisiens peuvent participer au scrutin électronique, prévu entre le 31 mai et le 3 juin. Pour amortir l’opération, sous-traitée à Docapost, filiale de la Poste qui a déjà œuvré pour la primaire présidentielle d’Europe Ecologie-les Verts, l’UMP a besoin d’au moins 50 000 votants. Vu l’état des finances du parti, cet objectif est crucial. D’autant que la fédération de Paris n’a pas grand-chose à attendre de la direction nationale de l’UMP, tétanisée par la menace d’un rejet des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, ce qui pourrait la priver de tout ou partie du remboursement