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Libération

Le centre s’engouffre dans la dèche

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Profitant des difficultés de la majorité et de l’UMP, les leaders des partis centristes se posent en recours.
publié le 26 avril 2013 à 22h06

François Bayrou et Jean-Louis Borloo, deux partitions centristes à défaut d'être centrales. Le premier, en solitaire, se pose en recours dans le cadre d'une alliance claire avec la frange la plus sociale-démocrate du PS. Une option qu'il juge quasiment de «salut public» pour éviter que François Hollande ne se laisse entraîner par le courant le plus à gauche de la rue de Solférino sous la pression de Mélenchon. «Si François Hollande pense qu'être président de la République, c'est un peu comme être premier secrétaire du PS, mieux vaut plier les gaules. Les temps que nous vivons ne sont pas des temps politiciens, ce sont des temps historiques. Des temps pour affronter, pas pour ruser», s'enflamme le Béarnais.

Proportionnelle. Pour que ce centre indépendant, troisième voie «de raison» entre la droite et la gauche, prenne corps, encore faut-il des élus. Pour les obtenir, un seul moyen, l'instauration d'une dose de proportionnelle aux législatives. François Rebsamen, le patron des sénateurs PS qui dirige déjà la ville de Dijon avec le Modem, y est notamment favorable, y voyant «le seul moyen pour eux [les centristes, ndlr] d'être indépendants» alors qu'«aujourd'hui, le centre est affilié à la droite, à l'UMP». Lecture contestée par le solitaire Bayrou, qui revendique de ne dépendre d'aucun camp.

A sa manière, Jean-Louis Borloo est lui aussi en quête d'indépendance, cherchant à s'affranchir a