«Indécent, provocateur, inepte», selon le secrétaire de la fédération de Haute-Garonne des conseils de parents d'élèves (FCPE), Michel Rinaldi. «Comment un parti politique peut-il proposer cela ?» s'étrangle la conseillère générale socialiste Véronique Volto. Le motif de cette indignation ? Dans le cadre de la «révolution civique» lancée par Jean-François Copé et censée ouvrir le parti aux citoyens, la fédération UMP de Haute-Garonne propose d'organiser dans ses locaux toulousains un «service civique de soutien scolaire» aux enfants en difficulté.
«Expertise». La cardiologue, élue régionale UMP de Midi-Pyrénées chargée de l'opération, Elisabeth Pouchelon évacue tout de suite le procès en embrigadement de la jeunesse qui pourrait lui être fait. Mais en cognant sur le camp d'en face : «La gauche fait ça depuis toujours à travers la Fédération des œuvres laïques et les associations de quartiers, et personne n'a jamais rien trouvé à y redire.» Révolution civique ne signifie pas paix politique… Le soutien scolaire, quatre heures tous les samedis, sera d'abord proposé aux adhérents de l'UMP avant d'être élargi à tous les parents d'élèves, explique encore Elisabeth Pouchelon. Mobilisant ceux des siens prêts à «donner de leur temps ou de leur expertise» pour aider à «l'apprentissage de la lecture ou la préparation des examens», il s'agit d'abord, note-t-elle, de «nouer le contact