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Décryptage

Guéant : des ombres aux tableaux

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Fidèle parmi les fidèles de Nicolas Sarkozy, l’ancien ministre de l’Intérieur peine à expliquer comment 500 000 euros ont atterri de l’étranger sur son compte.
Claude Guéant en 2007. Il était alors directeur de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. (Photo Laurent Troude)
publié le 1er mai 2013 à 22h36
(mis à jour le 2 mai 2013 à 11h16)

Ses explications sont aussi troubles que l'origine des versements sur son compte en banque. Questionné hier à nouveau par Libération, Claude Guéant, l'ex-éminence grise de la sarkozie, suspecté du financement occulte de la campagne présidentielle de 2007 avec des fonds libyens, continue à s'en défendre «de façon catégorique». Il persiste à justifier les 500 000 euros versés de l'étranger sur son compte - ce que le Canard enchaîné a révélé - par «la vente privée de deux tableaux d'un peintre flamand». Quant aux «20 000 à 25 000 euros d'électroménager» payés cash, l'ancien directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy Place Beauvau, de 2002 à 2004, les explique par une «prime de 3 000 à 5 000 euros par mois versée en liquide», «une pratique ancienne et de notoriété publique alimentant des milliers de fonctionnaires de police» qu'il se félicite d'avoir «abolie en 2006». A trop vouloir se blanchir, Claude Guéant jette le trouble sur un système de versement d'argent en espèces, non déclaré au fisc, qui a perduré au ministère de l'Intérieur sous le règne de son mentor.

Les soupçons de financement de la campagne 2007 de Sarkozy par Tripoli

Tout démarre avec la perquisition, le 27 février, du domicile de Claude Guéant par les enquêteurs de la Division nationale d'investigations financières et fiscales (DNIFF) qui cherchent à vérifier si l'ex-secrétaire général de l'Elysée a pu blanc