«La décision de la Commission n’est pas une surprise. Dès la présentation des prévisions économiques du gouvernement, j’avais annoncé qu’avec des hausses d’impôts si déraisonnables et des baisses de dépenses si floues, il serait impossible de tenir les objectifs de déficit budgétaire. Ce que nous avions dénoncé est hélas arrivé et le gouvernement n’a eu d’autre solution que de demander un sursis à Bruxelles. C’est la preuve qu’il n’y a pas de réel sérieux budgétaire - même si une fiction est entretenue sur le sujet - et que la stratégie engagée n’est pas la bonne. On nous explique que François Hollande a tenté de réduire les déficits et les dépenses, mais depuis mai, on a en fait ouvert les vannes des dépenses de l’Etat mais aussi sociales. Entre 2012 et 2013, la dépense publique aura augmenté de 20 milliards, soit 1 point de PIB.
«Le gouvernement refuse de l’admettre, mais c’est lui qui a rendu l’équation budgétaire insoluble, avec la hausse du Smic, le retour de la retraite à 60 ans, les 60 000 postes dans l’Education, la fin du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux… Tous les verrous de la dépense mis en place par Nicolas Sarkozy ont sauté et cela a rendu indispensable les hausses d’impôts faramineuses qui ont tué la croissance.
«Au stade où nous en sommes, la question n’est plus celle du calendrier. Mais il était devenu impossible de demander à la France de revenir à 3% de déficit l’an prochain. La marche à franchir serait trop importante et le go