La maire (UMP) d'une commune de l'Isère, mise en cause par un adjoint et un architecte qui la soupçonnent d'irrégularités dans l'attribution de marchés immobiliers, a dénoncé vendredi dans une lettre des faits «hautement fantaisistes».
Début avril, le premier adjoint de Marie-Christine Tardy, maire UMP de Meylan, ville cossue de l'agglomération de Grenoble, ainsi qu'un architecte, avaient chacun déposé une plainte contre X pour «détournement de fonds publics, favoritisme et prise illégale d'intérêt». Ils reprochent à la maire de cette ville d'avoir «systématiquement» accordé la réalisation d'immeubles privés et de travaux publics au cabinet d'architecture Tardy Ancel Scp, co-dirigé par son époux, et ce depuis plusieurs années, selon l'avocat des plaignants Me Philippe Michalon.Selon le Dauphiné Libéré, une enquête a été ouverte pas le parquet de Grenoble qui n'était pas joignable pour l'instant.
«Ce qui [m'] est reproché (...) est juridiquement impossible : la collectivité n'ayant jamais eu ni la maîtrise d'ouvrage, ni la maîtrise d'oeuvre des opérations d'aménagement», écrit la maire dans la lettre adressée à ses collaborateurs et transmise à la presse. «Forte de son bon droit», la maire de Meylan, en fonction depuis 2008, et conseillère régionale, conclut qu'elle sollicitera à nouveau la mairie en 2014. Selon Me Michalon, son client architecte aurait eu des doutes lors de la construction l'hiver dernier d'un immeuble à Me