C'était la semaine dernière à l'université Jio-Tong de Shanghai. François Hollande s'adresse à un parterre d'étudiants chinois francophones et cite Deng Xiaoping : «Nous traversons la rivière en nous appuyant sur les pierres à tâtons.» «C'est ce que chaque pays doit faire à son rythme. Franchir toutes les étapes. Trouver le bon rythme pour arriver sur l'autre rive», poursuit le chef de l'Etat. Il parle de la Chine. Mais il a aussi en tête l'impossible situation économique française. Et sa trajectoire de redressement des comptes publics. Quelques minutes plus tard, Hollande appelle à un «étalement dans le temps des programmes de redressement des finances publiques» en Europe.
Inespéré. Une semaine plus tard, jour pour jour, le sursis ne viendra pas de Deng Xiaoping mais bien de Olli Rehn, chargé des affaires économiques à la Commission européenne. Immédiatement, François Hollande, alors en visite dans le Doubs pour vendre sa «boîte à outils» de lutte contre le chômage, a salué le geste. «C'est une nouvelle importante parce qu'elle vient consacrer ce que la France a demandé depuis un an, c'est-à-dire que l'on mette la croissance au premier rang de nos priorités», a-t-il déclaré devant des élus locaux. Pour autant, le chef de l'Etat a prévenu qu'il ne fallait pas attendre de cette bouffée d'air inespérée une inflexion de sa politique économique. «Ce serait une vue de l'esprit» d'imaginer que la Fr