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Manif contre l'austérité : encore une guerre des chiffres

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Etaient-ils 30 000 ou 180 000 à la manifestation contre l'austérité ? Entre les chiffres de la préfecture de police et ceux du Parti de gauche, il y a un gouffre.
Manifestation à l'appel du Front de gauche le 5 mai à Paris. (Photo Pierre Andrieu. AFP)
publié le 6 mai 2013 à 16h01

30 000. C'était le nombre de manifestants présents à la manifestation «contre l'austérité, contre la finance et pour une VIe République» selon la préfecture de police de Paris. Un chiffre finalement donné par la préfecture, alors que celle-ci avait déclaré, en début d'après-midi, ne pas communiquer le chiffrage des manifestations politiques.

Manuel Valls a finalement indiqué ce matin sur France Inter avoir pris la décision de dévoiler ce chiffre en accord avec le préfet de police, car il ne s'agissait pas d'un comptage lié à une campagne électorale ou présidentielle. «Sinon, ces chiffres auraient été donnés en off et cela aurait donné lieu à une polémique, a-t-il indiqué. Il valait mieux donner les chiffres officiellement». Le ministre de l'Intérieur a également précisé qu'il s'agissait du «même comptage que toutes les autres manifestations qui ont lieu sur les pavés parisiens».

Mais pour l'organisation du Parti de gauche (PG), ce chiffre de 30 000 est faux. Gabriel Amard, secrétaire national du PG, en charge notamment des appartitions publiques, est formel : il a décompté plus de 180 000 manifestants. Comment ? «J'ai l'habitude de travailler avec un architecte qui m'aide à calculer, à partir d'une vue aérienne, les superficies et les densités. Hier, j'ai pu constater que place de la Bastille, il y avait 4 pers