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Analyse

L’union nationale, le retour de la fable au centre

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Face aux difficultés de Hollande, François Bayrou et Jean-Louis Borloo exhument un vieux fantasme : le rassemblement avec la gauche et la droite.
François Bayrou, à l’Elysée, après avoir été reçu par François Hollande. Paris, le 4 juin 2012. (Photo Sébastien Calvet)
publié le 7 mai 2013 à 21h46

Face à la crise, vivement une panacée ! Pour remédier à «la détérioration très rapide dans les domaines économiques et sociaux», un remède universel : «l'unité nationale» pour le président du Modem, François Bayrou, ou «l'union républicaine» version Jean-Louis Borloo. Des incantations qui ressortent régulièrement en période de désordres économique, social, politique, voire moral…

En ces temps de doute profond des Français sur la capacité de François Hollande à surmonter les difficultés, les deux figures de la famille centriste ont exhumé un vieux fantasme de la vie politique française, celui du rassemblement de la droite et de la gauche dans une grande entente pour s’accorder à résoudre les grands problèmes du moment.

Même s'il ne semble pas convaincu par cette idée, François Hollande admet néanmoins, dans un entretien à Paris Match publié mercredi, qu'il y a «des causes qui doivent nous réunir. Aujourd'hui, la lutte contre le chômage, le redressement productif, la place de la France dans la mondialisation sont des enjeux qui dépassent les clivages».

Identité. Un discours qui devrait - partiellement - contenter Jean-Louis Borloo qui, lundi, évoquait «des sujets sur lesquels nous sommes tous d'accord. Nous en discutons dans les couloirs de l'Assemblée nationale. Il y a dix mesures urgentes à prendre de redressement national».

Ce même jour, dans un entretien à la République des Pyrénée