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Libération

Ségolène Royal, l’étoffe des haros

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PS. La présidente de Poitou-Charentes, omniprésente dans les médias, n’hésite pas à tacler François Hollande.
publié le 13 mai 2013 à 22h26

Souffler des bougies avec une mitraillette, c'est une trouvaille de Ségolène Royal. Parce qu'elle publie demain un livre - Cette Belle Idée du courage (Grasset) -, la présidente de Poitou-Charentes célèbre à sa manière la première année de la gauche au pouvoir et de François Hollande à l'Elysée : canardant tout le monde sous couvert d'un plan média aux petits oignons.

«Puzzle». Le feu d'artifice a débuté par un entretien corrosif à Libération la semaine dernière, mais la vice-présidente de la Banque publique d'investissement (BPI) assurait pourtant venir en paix. «Surtout pas les mots "zizanie", "couac" ou "polémique"», réclamait-elle après avoir houspillé direction et conseil d'administration de la BPI. Ses critiques et avis sont allés crescendo depuis, du 20 heures de TF1 à France Inter avant RMC-BFMTV ce matin en passant par le Monde et Femme actuelle.

Avec, à chaque apparition, un nouveau leitmotiv : accé-lérer. Jetant à peine un regard sur l'an I du quinquennat : «Regardons l'avenir et réussissons les cent premiers jours de la deuxième année.» Sur le rythme, Royal dit en fait tout haut ce qu'une partie des socialistes pensent tout bas. «Il aurait fallu aller beaucoup plus vite : le mariage pour tous aurait dû être fait l'été dernier, de mêm