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UMP : la fin des statuts de marbre

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La tenue d’une primaire révolutionne la culture du chef du parti.
François Fillon coprésident de la commission chargée de réviser les statuts de l'UMP. Paris, décembre 2012. (Photo Charles Platiau. Reuters)
publié le 13 mai 2013 à 22h26
(mis à jour le 14 mai 2013 à 14h53)

Le prochain candidat de la droite à l'Elysée pourrait être choisi par les électeurs. La commission chargée de réviser les statuts de l'UMP, coprésidée par François Fillon et Jean-François Copé, devrait entériner aujourd'hui cette innovation. Une véritable révolution culturelle pour les néogaullistes, traditionnellement soudés derrière un chef incontesté. Mais à mesure que s'éloigne le souvenir de l'homme du 18 Juin, la droite a de plus en plus de mal à se reconnaître un «leader naturel». Les deux derniers, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, ne se sont d'ailleurs imposés qu'après avoir pris, à la hussarde, le contrôle du parti.

Pour 2017, les prétendants au leadership se mesureront dans le cadre d'une «primaire ouverte» qui aura lieu au moins six mois avant la présidentielle. La droite s'inspire ouvertement du modèle de la primaire socialiste qui avait mobilisé près de 3 millions d'électeurs, engageant François Hollande dans une dynamique victorieuse.

«Mode». Ardent partisan de ce système, François Fillon n'a jamais caché que c'était pour lui le vrai sujet de l'après-Sarkozy. Alors qu'on lui demandait, en juillet, pourquoi il se lançait dans la bataille pour la présidence de l'UMP, il avait expliqué qu'il appartiendrait au futur président du parti de mettre en œuvre la primaire. Et c'est parce qu'il ne pouvait pas «faire confiance» à Copé dans l'accomplissement de cette mission qu'il se trouvait dans l'obligation