Un répit pour les locataires de Bercy. Mais peut-être un simple sursis. En indiquant hier, lors de sa deuxième conférence de presse, que le remaniement de son gouvernement n'était «pas d'actualité», François Hollande redonne un peu d'oxygène aux sept ministres du paquebot des bords de Seine, dont quatre de plein-exercice. Et singulièrement au premier d'entre eux, Pierre Moscovici, qui après s'être démené pour ne pas être emporté par l'affaire Cahuzac, son ancien ministre du Budget, essuie ces derniers temps un feu nourri des ténors du Parti socialiste. «Il n'est pas en grande forme, confiait hier, peu avant la conférence de presse, un visiteur régulier de Bercy. On l'a connu plus flamboyant. Il est en quête de solidarité.»
C’est que les couacs à répétition entre le patron en titre de Bercy, porteur de la ligne officielle du gouvernement, et le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, agacent désormais jusqu’à l’Elysée. Après les embardées sur le dossier PSA, les divergences affichées sur Florange, la cacophonie entre les deux hommes dans l’affaire du rachat avorté de la pépite française Dailymotion par le géant américain Yahoo! a fini de lasser. Au moins dans les rangs socialistes, passablement inquiets que ces bisbilles prennent le pas médiatique sur les actions engagées pour faire face à la crise.
Lundi, Ségolène Royal, forte de son triple statut de présidente de la région Poitou-Charentes, de numéro 1 bis de la Banque publique d'inve