«L’enjeu pour François Hollande n’était pas tant de réaffirmer les grands principes de sa politique que de reprendre la main sur l’agenda médiatique. Après les mauvaises surprises ou les épisodes fâcheux de sa première année - environnement économique dégradé, polémique Florange, affaire Cahuzac -, il lui appartenait de démontrer une capacité de rebond.
«Le sculpteur suisse de mobiles Jean Tinguely lui a servi d'inspiration : "La seule chose stable, c'est le mouvement", a cité Hollande. Le mouvement est certainement le marqueur de la communication présidentielle de l'an II. Cela s'est notamment traduit, hier, par une batterie de propositions visant à la relance de l'union politique et économique européenne qui, en l'état actuel des signes de récession sur l'ensemble du continent, est l'une des clés pour assurer un retour de la croissance et de l'emploi en France. Cette volonté de mouvement - encore traduite par d'autres annonces comme les investissements d'avenir ou la simplification administrative - est assortie d'une double posture présidentielle : la détermination, avec le rappel d'une stratégie orientée autour du redressement des comptes publics, de l'amélioration de la compétitivité et de l'évolution du dialogue social ; le rassemblement avec une grande capacité à reconnaître, par-delà les violences verbales spécifiques à la France, les mérites du débat démocratique.
«Acculé sur ses buts depuis son entrée en fonction, il y a un peu plus d’un an - ce qui explique