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Libération

Le droit de vote des étrangers refait surface

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Des institutions à la fiscalité, les moments-clés de la conférence de presse du chef de l’Etat.
publié le 16 mai 2013 à 22h33

Du droit de vote des étrangers à la réforme de la fiscalité, du choc de simplification à l’amnistie sociale, morceaux choisis des 160 minutes de la deuxième conférence de presse du quinquennat.

Tour de passe-passe constitutionnel

C'est la surprise du chef. Alors que la révision constitutionnelle de ses rêves prend l'eau, François Hollande a ressuscité le droit de vote des étrangers. Faisant d'une pierre deux coups : donner des gages à son camp en se projetant très loin. Car le texte ne sera pas présenté au Parlement avant les municipales de 2014. Pour «ne pas donner l'impression que nous chercherions [avant le vote] à utiliser cette question», a-t-il justifié. Qui sait où en seront les rapports gauche/droite à ce moment-là… Mais s'il la joue stratège sur le droit de vote des étrangers, éternelle promesse électorale de la gauche, il manque le coche sur le reste des réformes constitutionnelles, ne lançant pas un appel à l'union nationale pour réformer la République. Statut civil du chef de l'Etat, inscription de la démocratie sociale dans la Constitution, réforme du Conseil constitutionnel : «L'opposition dit qu'elle s'opposera à toutes les réformes. J'étais pour chercher des compromis, nous verrons bien», se contente-t-il de constater. Et une partie de la majorité doute du bien-fondé d'un Congrès réuni fin juillet pour voter uniquement la réforme du Conseil supérieur de la magistrature. Notamment pour des questions de coût