Menu
Libération

Cahuzac, pas d’urnes mais des bonnes œuvres

Article réservé aux abonnés
Chute . L’ex-ministre renonce à la partielle de Villeneuve-sur-Lot et promet de donner à des associations une part de son argent baladeur.
publié le 19 mai 2013 à 21h56

Fin d'un suspense indécent. Après avoir fait mariner ses anciens amis socialistes - à coups de flânerie le 11 mai sur le marché de Villeneuve-sur-Lot et de confidences de proches distillées dans la presse -, l'ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac a clarifié hier ses intentions pour la législative partielle qui se déroulera les 16 et 23 juin dans la 3e circonscription du Lot-et-Garonne. Alors que François Hollande qui avait jugé jeudi que l'intéressé «ne devrait pas se présenter à quelque élection que ce soit», le message présidentiel est visiblement passé. Dans une interview publiée hier par la Dépêche du Midi, l'ancien ministre-fraudeur - exclu du PS et sous le coup depuis le 2 avril d'une mise en examen pour avoir détenu un compte à l'étranger sans le déclarer au fisc français - a confié : «Je ne serai pas candidat. J'espère que chacun comprendra et respectera ce choix douloureux et qui me fut bien difficile à faire.»

Dans cet entretien - le premier depuis sa soap-confession le 16 avril sur BFM TV et la reconnaissance de sa «part d'ombre», de sa «folle bêtise» et de sa «folle erreur» -, Cahuzac a toutefois précisé prendre cette décision à contrecœur, après avoir beaucoup espéré ce «rendez-vous» avec les électeurs. Manière d'hypothétiquement laver son honneur par les urnes, lui qui avait obtenu 61,48% des voix aux législatives de 2012 ? «Je n'aurais jamais demandé au suffrage universel