L'ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac a annoncé dans la Dépêche du Midi ce dimanche qu'il renonçait à contrecœur à se présenter à la législative partielle dans sa circonscription du Lot-et-Garonne, en signifiant qu'il avait beaucoup espéré ce «rendez-vous» qui donnait des sueurs froides au Parti socialiste. «Je ne serai pas candidat. J'espère que chacun comprendra et respectera ce choix douloureux et qui me fut bien difficile à faire», a déclaré Cahuzac dans un entretien paru dimanche dans la Dépêche.
Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a jugé sur Radio J que la décision de Jérôme Cahuzac «s'imposait, qu'elle allait de soi». «C'est ce qu'il fallait faire», a-t-il déclaré, estimant que tout autre choix de l'ancien ministre du Budget poussé à la démission par son mensonge sur sa situation fiscale «n'aurait pas eu de sens». Revenant sur sa future audition par la commission d'enquête parlementaire sur l'action du gouvernement pendant l'affaire Cahuzac, Pierre Moscovici a déclaré que pour l'instant il n'avait pas été informé de la date de son audition, mais qu'il était «tranquille». «Quand on a une conscience claire d'avoir fait son devoir, on peut aller tranquille devant une commission d'enquête. (...) Je ne crains pas la vérité», a-t-il déclaré.
Le ministre a aussi évoqué le projet de loi organique destiné à ramener les indemnités de départ des anciens ministres de six à un mois, et de ne pas les verser en