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Libération
Décryptage

Contre l’union gay, Copé ne sait plus sur quel pied danser

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A l’approche de la manifestation de dimanche contre le mariage pour tous, les dirigeants de l’UMP étalent leurs divisions.
publié le 20 mai 2013 à 22h26
(mis à jour le 21 mai 2013 à 11h46)

Le piège de la Manif pour tous se referme sur Jean-François Copé. «Ce sera plutôt la manip pour tous», constatait hier un cadre de l'UMP. Président contesté de l'UMP, le député-maire de Meaux avait rêvé de faire du rendez-vous du 26 mai un happening anti-Hollande. L'occasion pour lui de partir «à la reconquête du cœur des Français». Las. Plus l'échéance approche, plus les ambiguïtés de la droite sont manifestes. Dans un périlleux numéro d'équilibriste, Copé tente aujourd'hui de se maintenir à mi-chemin entre ceux qui promettent «l'abrogation» de la loi Taubira et ceux qui dénoncent la démagogie de cette promesse. Que dire aux maires de droite qui proclament leur refus de célébrer des mariages gays ? Et à ces militants parisiens qui appellent à sanctionner Nathalie Kosciusko-Morizet à Paris pour la punir de ne pas avoir dit non au mariage gay ? Profondément divisés, les principaux dirigeants du parti auront l'occasion d'en débattre ce matin, lors de leur comité directeur hebdomadaire.

Quid de la loi en cas d’alternance en 2017 ?

Copé n'a pas manqué une occasion d'appeler ses troupes à se joindre «en masse» au cortège de dimanche. Pourquoi ? La réponse reste vague : «Cette journée sera une occasion de défendre la famille et plus globalement de manifester notre opposition à la politique de François Hollande», expliquait-il samedi dans le Monde. La manif devient donc une protestation «g