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TRIBUNE

Droits des pères, un vrai combat de gauche

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par Sébastien Ledoux, Président et fondateur de l’association Osons les pères
publié le 20 mai 2013 à 19h06

Les pères d’enfants séparés subiraient-ils des discriminations de la part de la justice française ? Peut-on parler d’une «domination maternelle» qui s’imposerait aussi et surtout à 1 enfant sur 4 en France ? Deux questions posées par les actions répétées de pères depuis plusieurs mois du haut de grues et de cathédrale. Questions qui concernent surtout la vie quotidienne de plus de 10 millions de personnes en France (enfants, parents, beaux-parents, grands-parents). Il est temps de le reconnaître : ces questions ont constitué jusque-là un point aveugle de notre société. Il s’agit d’abord d’un impensé des intellectuels dits «progressistes» qui ne voient ce thème que sous l’angle de la domination masculine. Car, s’il existe une catégorie à défendre en matière familiale, cela ne peut être que celle des femmes. La lutte pour leurs droits est inscrite dans la marche du progrès depuis la Révolution française et l’histoire des femmes est bel et bien une longue lutte contre la domination des hommes.

Du côté politique, la gauche a toujours lutté pour la libéralisation des mœurs et la défense des droits des femmes. Très peu osent porter la défense des droits des pères, par crainte de se trouver en contradiction avec les combats historiques de la gauche. Pour la droite, il est délicat de se joindre à la cause de ces pères sans donner l’impression de s’attaquer aux mères qui représentent, pour ce camp, le pilier de la famille traditionnelle et de la conservation de la société. Portée ni p