Les trois arbitres
PIERRE MAZEAUD (désigné collégialement) Gaulliste historique, ancien président du Conseil constitutionnel, son intégrité ne fait pas débat. Il s'exprime peu sur la polémique, se contentant d'un «les arbitres ont fait leur travail» sans appel. Ceux qui ont assisté aux audiences arbitrales disent qu'il a été étonné de la violence des attaques du Lyonnais contre Tapie, d'où les colossaux dommages à titre moral: 45 millions d'euros.
JEAN-DENIS BREDIN (désigné par le CDR) Cet avocat réputé en matière civile est décrit comme le plus «délicieux» des hommes. Bref, tout le monde l'adore. Après l'arbitrage, certains lui on cherché querelle au motif qu'il fut membre du Mouvement des radicaux de gauche (MRG), mais bien des années avant que Bernard Tapie ne reprenne la boutique de centre-gauche et ne la rebaptise Radical. Meurtri, il refuse de répondre aux attaques.
PIERRE ESTOUP (désigné par les liquidateurs de Tapie) Cet ancien membre de la cour d'appel de Versailles arrondit depuis longtemps ses fins de mois en pratiquant l'arbitrage. Des trois arbitres, c'est lui le spécialiste du genre, soupçonné d'avoir tout régenté. Il a autrefois arbitré des litiges dans lesquels Maurice Lantourne, avocat de Bernard Tapie, était partie prenante. Ces précédents n'ayant rien à voir avec l'affaire Adidas, le CDR n'en a pas fait un motif d'annulation. Mais il reste à l'affût d'él