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Dans l'affaire Lagarde-Tapie, je demande les trois arbitres

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Pierre Mazeaud, Jean-Denis Bredin et pierre Estoud sont désignés en octobre 2007. Ils donneront raison sur tous les points à Tapie...
publié le 23 mai 2013 à 11h59

En octobre 2007, Christine Lagarde, nouvelle ministre de l’Economie, ordonne que le conflit avec Tapie soit réglé par une procédure d’arbitrage. Justement ce que demandait ce dernier. Trois arbitres sont alors désignés : Pierre Mazeaud, l’avocat Jean-Denis Bredin, et le magistrat Pierre Estoup. En juillet 2008, ils donnent raison sur tous les points à Tapie et lui octroient 390 millions d’euros...

PIERRE MAZEAUD (désigné collégialement) Gaulliste historique, ancien président du Conseil constitutionnel, son intégrité ne fait pas débat. Il s'exprime peu sur la polémique, se contentant d'un «les arbitres ont fait leur travail» sans appel. Ceux qui ont assisté aux audiences arbitrales disent qu'il a été étonné de la violence des attaques du Lyonnais contre Tapie, d'où les colossaux dommages à titre moral: 45 millions d'euros.

JEAN-DENIS BREDIN (désigné par le CDR) Cet avocat réputé en matière civile est décrit comme le plus «délicieux» des hommes. Bref, tout le monde l'adore. Après l'arbitrage, certains lui on cherché querelle au motif qu'il fut membre du Mouvement des radicaux de gauche (MRG), mais bien des années avant que Bernard Tapie ne reprenne la boutique de centre-gauche et ne la rebaptise Radical. Meurtri, il refuse de répondre aux attaques.

PIERRE ESTOUP (désigné par les liquidateurs de Tapie) Cet ancien membre de la cour d'appel de Versailles arrondit depuis longtemps ses fins de moi