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TRIBUNE

En 2014, osons la parité !

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par Hélène Ferkatadji, D’Osez le féminisme ! et Anne-Cécile Mailfert, D’Osez le féminisme !
publié le 23 mai 2013 à 19h06

En 2014, les femmes fêteront 70 ans de droit de vote et d’éligibilité. Ce deuxième droit reste pourtant mis à mal. Alors que les désignations des candidat-e-s sont en cours dans les partis pour les municipales de 2014, il convient de rappeler que la situation des femmes en politique est loin d’être idyllique : elles restent minoritaires dans les conseils municipaux et marginales dans les exécutifs locaux, à l’image de toutes les instances politiques du pays. Le mode de scrutin des municipales, liste paritaire avec alternance stricte femme-homme depuis la loi de 2007, devrait être le mieux à même de favoriser l’égal accès aux fonctions électives. Mais les vieux réflexes de domination masculine sont tenaces et trouvent toujours leur chemin : seules 13,8% des communes ont une femme pour maire. Dans les communes de moins de 3 500 habitants - soit l’immense majorité -, la loi ne s’y applique pas et on ne trouve que 32% de conseillères municipales. Une majorité d’hommes sont nommés premier adjoint, et la répartition des portefeuilles se fait de manière genrée : femmes à la petite enfance, hommes aux finances.

Osez le féminisme ! salue les récentes améliorations, par exemple l’abaissement du seuil pour le scrutin de liste paritaire aux communes de plus de 1 000 habitants, ainsi que la mise en place d’un scrutin binominal paritaire pour les cantonales. Toutefois, l’extrême réticence des parlementaires à accepter ces avancées et la pluie de commentaires sexistes qui a inondé les débat