Il n'est pourtant plus député, mais lorsque Jean-Pierre Brard revient à l'Assemblée nationale pour participer à une conférence de presse franco-allemande entre Front de gauche et Die Linke ce jeudi, il ne se fait pas prier pour faire l'animation. Ce midi, cravate rouge comme à son habitude, l'ex-maire de Montreuil a pris un certain plaisir à présenter, à sa droite, sa «sainte Trinité» Pierre Laurent – représentant en même temps du PCF, du Front de gauche et du Parti de la gauche européenne dont il est le président – et à sa gauche, Thomas Nord, député au Bundestag de Die Linke.
Après Berlin en janvier, les représentants des gauches radicales française et allemande se sont revus à Paris pour un colloque «consacré aux politiques gouvernementales fondées sur la "compétitivité"», précisait le carton d'invitation. Pour comparer surtout la politique économique et sociale de François Hollande avec les réformes des sociaux-démocrates allemands de l'ère Gerhard Schröder, mise en place outre-Rhin il y a près de dix ans. «Le plus grand démantèlement social qu'ait connu l'Allemagne depuis l'après guerre», déplore Nord.
«Tout cela peut se terminer dans le chaos»
«L'Allemagne a exporté son chômage, s'inquiète Laurent. L'écrasement des salaires a conduit à construire un déséquilibre au sein de l'UE. Tout cela peut se terminer dans le chaos et la catastrophe». Au même instant, à Leipzig,