Voici donc venu le grand jour de ce «printemps des cons» promis par Jean-François Copé. Depuis plus de deux mois, le patron de l'UMP bombarde les militants de messages les appelant à se mobiliser «massivement», ce dimanche contre la loi Taubira et, plus généralement, «pour ces valeurs, que constituent la famille ou les droits de l'enfant».
«Les cons, c'est nous, c'est vous, […] c'est le peuple français, tous ceux qui ne pensent pas comme eux», avait-il lancé le 6 mai à Nîmes, dans une allusion au fameux mur qui décorait les locaux du Syndicat de la magistrature. Mais, alors que la loi ouvrant le mariage aux couples homos a été promulguée, de nombreux cadres de l'UMP ne cachent pas leur scepticisme, voire leur franche hostilité, à l'égard de la stratégie proposée par Copé. Jouer aux cons ? Beaucoup hésitent.
Banderoles. Droit dans ses bottes d'homme d'Etat, François Fillon maintient que sa place n'est pas dans la rue. La filloniste Valérie Pécresse et le copéiste Luc Chatel proclament, à l'unisson, qu'il faut avoir l'honnêteté de dire aux Français que jamais cette réforme ne sera abrogée. Pour Bruno Le Maire, les choses sont «parfaitement claires» : «Je suis parlementaire, la loi a été votée, je ne manifeste pas contre une loi de la République.» Malgré leurs réserves et leurs interrogations, les élus UMP seront nombreux à rejoindre cette troisième manifestation nationale qui sera, ils n'