Menu
Libération
Reportage

«L’union, on ne pourra pas revenir dessus»

Article réservé aux abonnés
Certains élus de droite sont favorables au mariage homo. D’autres, opposants, se contenteront d’appliquer la loi. Exemple en Gironde.
publié le 24 mai 2013 à 22h46

Al'image de son secrétaire départemental, le lisse et souriant Nicolas Florian, à l'UMP Gironde, on est plutôt modéré. Lui s'inscrit dans la droite ligne d'Alain Juppé. Comme son mentor, il n'est «pas opposé au mariage mais [aurait] préféré une union civile». Dans les rangs de la majorité municipale bordelaise, plusieurs élus ont de leur côté, fait savoir qu'ils étaient favorables au mariage pour tous. Comme Alain Moga (UMP), qui a envoyé un tweet, le jour de la promulgation de la loi, pour annoncer qu'il célébrerait un premier mariage homo en juin, ajoutant au passage un petit coup de griffe à certains extrémistes :«J'ai toujours dit que j'étais d'accord. Les polémiques ont été lamentables. J'ai honte.»

Michel Duchène, un des bras-droit d'Alain Juppé à la mairie, va plus loin. Cet ancien vert, aujourd'hui membre de l'UMP, n'a pas totalement oublié ses origines libertaires. En janvier, il n'avait pas hésité à arpenter les rues au milieu des militants favorables au mariage homosexuel au risque de faire grincer des dents parmi «les vieux de la vieille, les anciens du RPR», plaisante-t-il. Aujourd'hui, il se dit encore «choqué par le déferlement de propos homophobes durant le débat». Et il ne comprend toujours pas les atermoiements de ses collègues. «Les arguties autour d'une union alternative au mariage ne me conviennent pas. Je suis favorable au mariage, à l'adoption et à la PMA. S'y opposer est un combat d'arrière-garde, assène-t-i