Aujourd'hui, les Français établis au Canada et aux Etats-Unis, tout comme ceux des pays d'Europe du Sud et d'Israël, sont invités à choisir leurs députés, à la suite de l'invalidation du scrutin de 2012. Nouveauté constitutionnelle née du quinquennat de Nicolas Sarkozy, l'élection n'enivre pas les foules. L'an passé, dans la circonscription d'Amérique du Nord, qui compte quelque 200 000 électeurs, l'abstention, lors du second tour, avait dépassé les 80%.
Outre-Atlantique, la droite, renforcée par la vague de contestation de la politique gouvernementale, est annoncée favorite, au détriment du candidat socialiste, Franck Scemama
(photo DR)
. Mais, l’éclatement des voix de droite pourrait coûter cher à Frédéric Lefebvre, candidat officiel de l’UMP, de retour après sa défaite de 2012. Il est mis en difficulté par deux concurrents : Louis Giscard d’Estaing, investi par l’UDI, et Damien Regnard, candidat d’union locale de la droite et du centre.
Mascarade démocratique
Rien n'est donc gagné. Sur le terrain, tous s'activent à la pêche aux voix. Dans une circonscription dont le territoire fait 40 fois la taille de la France, la campagne relève du marathon. Et frôle parfois la mascarade démocratique. Les candidats organisent des meetings aux quatre coins du continent nord américain et les militants locaux prennent le relais là où ils ne passent pas. «