Ils sont calmes et unis. Du moins en apparence… Pour tirer un premier bilan de leur participation à la majorité, les écologistes se sont mis d'accord, samedi en conseil fédéral à Paris, sur un seul texte. Et le résultat est corsé : «L'orientation économique du gouvernement et son refus d'écouter toutes les composantes de sa majorité ne peuvent que nous inquiéter», expliquent-ils. S'ils soulignent les «avancées enregistrées» - mariage pour tous, objectif des 3% de déficit du PIB repoussé, encadrement des loyers, «verdissement» de l'aide au développement… -, les responsables d'Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) demandent sans ciller «un changement de cap» à Hollande. «On essaie d'acquérir la culture de gouvernement, mais ce gouvernement refuse d'accepter la culture écolo, c'est quand même un problème», critique l'eurodéputé Yannick Jadot. Son rival en interne, le patron des sénateurs EE-LV, Jean-Vincent Placé, ne dit pas autre chose : «La feuille de route de François Hollande doit être tenue. La contribution énergie-climat est aussi dans ses 60 engagements !» Dans Libération ce week-end, le numéro 1 d'EE-LV, Pascal Durand, avait donné le ton, dénonçant «l'absence d'imagination» et le «conservatisme» de ce gouvernement.
Des sorties de nature à gêner les deux ministres - Cécile Duflot et Pascal Canfin - assis samedi au pied de la tribune ? Pas vraiment. Devant les siens, Duflot a pris comme une «t