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Libération

Caméras de surveillance à Paris : NKM se fait du cinéma

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publié le 27 mai 2013 à 20h36

«Aujourd’hui à Paris il y a une caméra pour 200 habitants, à Londres c’est une caméra pour quatorze.»

Nathalie Kosciusko-Morizet le 19 mai sur BFMTV

INTOX

A l'approche de la primaire de l'UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet veut montrer qu'elle maîtrise ses dossiers. Quitte à s'emballer sur des comparaisons hasardeuses. Face au député (PS) Jean-Marie Le Guen, la candidate à la mairie de Paris s'empare des questions de sécurité et plaide pour plus de caméras de surveillance : «Aujourd'hui à Paris il y a une caméra pour 200 habitants, à Londres c'est une caméra pour quatorze !»

DESINTOX

Le truc de la comparaison internationale, rien de tel pour critiquer douze ans de socialisme local… Sauf qu’en abordant le sujet des caméras de surveillance, elle se prend les pieds dans le tapis… Déjà parce qu’en Angleterre, la vidéosurveillance est plus banalisée qu’en France. Les grandes villes ont commencé à s’équiper de caméras dans les années 80, en réaction aux menaces terroristes de l’IRA. Aujourd’hui, aucune législation n’oblige les Britanniques à déclarer les caméras installées sur les territoires privés. Le chiffre d’une caméra pour 14 habitants cité par NKM, et largement repris sur Internet, provient d’une étude publiée en 2002. Le problème, c’est que cette étude était basée sur deux rues de la capitale britannique, avant d’être extrapolée à l’ensemble de la ville, puis du pays… ce qui a abouti à une estimation totale de 4,2 million