Le procès pour détournements de fonds publics, auquel le principal prévenu, l’ancien maire d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) Gérard Dalongeville, a fait citer à témoigner le président François Hollande, s’ouvre lundi après-midi devant le tribunal correctionnel de Béthune.
Gérard Dalongeville, 42 ans, maire de 2001 à 2009, un temps sous l’étiquette socialiste, est renvoyé pour «détournement de fonds publics», «faux et usage de faux», «favoritisme» et «corruption», des délits passibles de dix ans de prison et 150 000 euros d’amende. Après les affaires Cahuzac, Andrieux, Guérini et Kucheida, c’est un nouveau dossier qui embarrasse le PS.
En cours d'instruction, après huit mois de détention provisoire, Gérard Dalongeville avait dénoncé un «financement occulte» dans la fédération socialiste du Pas-de-Calais, l'une des plus puissantes de France, dans des lettres adressées à la justice qui ont entraîné l'ouverture d'une enquête préliminaire. Estimant que François Hollande, alors premier secrétaire du PS, ne pouvait pas «ne pas savoir», il l'a appelé depuis à témoigner à la barre.
Gérard Dalongeville comparaît aux côtés de 20 autres prévenus, dont son ancien premier adjoint chargé des finances de 2001 à 2008, Claude Chopin, et un homme d’affaires, Guy Mollet. Les trois hommes sont soupçonnés d’avoir mis en place un système de fausses factures entre 2006 et avril 2009, au bénéfice de sociétés qui n’ont jamais honoré les prestations correspondantes, pour un montant qui p