Il n’aime pas qu’on le bouscule et tient à son calendrier. En homme méthodique et organisé, Vincent Feltesse prend les dossiers sur la pile, les uns après les autres. Le député PS de Gironde vient de défendre à l’Assemblée le projet de loi sur l’enseignement supérieur et la recherche adopté hier, dont il était le rapporteur. Mais à Bordeaux, depuis qu’Alain Juppé a indiqué en septembre dernier qu’il serait candidat à sa propre succession, certains le poussent à officialiser lui aussi sa candidature à la mairie.
Depuis des mois, le président socialiste de la CUB (Communauté urbaine de Bordeaux), bien que pressé par les médias locaux, fait durer le suspense. Après avoir indiqué dans un premier temps qu'il «n'excluait pas l'organisation de primaires» à gauche, il a assuré fin avril qu'il annoncerait sa candidature «début juin». Ce sera jeudi de la semaine prochaine, le 6. La date a été arrêtée avec son équipe de campagne depuis quelque temps déjà.
«Soutien». S'il se décide à sortir du bois, c'est notamment parce que Vincent Feltesse sait qu'il part avec un sérieux déficit de notoriété sur son concurrent. Maire de Bordeaux depuis dix-huit ans, ancien Premier ministre, Alain Juppé a pour lui son bilan. Et son extraordinaire popularité auprès des Bordelais. A l'inverse, malgré une action reconnue à la tête de la métropole, le président de la CUB reste encore mal identifié par ses administrés.
Mais contrairement aux précédents ca