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Libération

Fraude fiscale sous Hollande : Besancenot à contretemps

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publié le 28 mai 2013 à 21h06

«Depuis [les débuts de] sa présidence [celle de François Hollande], il y a 50 filiales de banques supplémentaires dans les paradis fiscaux.»

Olivier Besancenot le 20 mai sur Canal +

INTOX

Affaire Cahuzac, Offshore Leaks : l'évasion fiscale s'installe au cœur de l'actualité. Et, en ces temps de déficits budgétaires records, au centre des discours politiques. C'était ainsi le thème du Conseil européen du 22 mai à Bruxelles. A l'issue de ce sommet, qui a accouché de bonnes intentions, François Hollande a affirmé son refus de l'amnistie fiscale pour les contribuables français qui rapatrieraient leurs capitaux depuis l'étranger : «Ceux qui pensaient échapper à l'impôt en se réfugiant dans des paradis fiscaux doivent comprendre que le temps de l'impunité est terminé.»

Deux jours auparavant, sur Canal +, Olivier Besancenot rappelait le Président à la force de son discours de candidat au Bourget, traduit dans l'engagement numéro 7 de sa campagne : «J'i nterdirai aux banques françaises d'exercer dans les paradis fiscaux.» Et l'ancien porte-parole du NPA de dénoncer l'inaction coupable, selon lui, du chef de l'Etat socialiste : «Depuis l'élection de Hollande, il y a 50 banques - 50 filiales de banques supplémentaires dans les paradis fiscaux.»

DESINTOX

C’est entendu : la fraude fiscale grève le budget de l’Etat français. Le rapport Bocquet évaluait en mai 2012 à 50 milliards d’euros par an le manque à gagner pour l’Etat.