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Libération
Décryptage

Voiture et logement, dossiers noirs de la capitale

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Après les deux mandats de Delanoë, ces thèmes restent un point de crispation.
publié le 28 mai 2013 à 21h56

Sur quoi fait-on campagne dans une ville suréquipée comme Paris lorsque l’on prétend en devenir maire? Eh bien, sur ce qui fait râler les Parisiens… Par exemple, la circulation et la difficulté à se loger. La première a permis à Bertrand Delanoë d’engager une vraie politique de rupture avec la voiture. La seconde reste un problème indébrouillable. Revue de deux dossiers majeurs.

Circuler : comment aller de l’avant ?

A peine élu en 2001, Bertrand Delanoë, poussé par ses alliés verts, crée en plein été d’imposants couloirs de bus élargis. La brutalité du geste déclenche la polémique. Les opposants à cette mesure dénoncent une lutte contre l’automobile par l’embouteillage. Mais le ton est donné : exit la voiture. Le maire a la sociologie pour lui : la moitié des ménages parisiens n’en possède pas. La proportion de gens âgés et de jeunes dans la population, ainsi qu’un réseau dense de transports collectifs, l’expliquent. Certes, 1 million de véhicules entrent quotidiennement dans la capitale, mais leurs conducteurs votent ailleurs. Et, de fait, au cours du premier mandat, la circulation automobile ne cesse de diminuer dans les limites du périphérique.

Les lancements du Vélib en 2007, puis d'Autolib en 2012, vont donner à cette politique un caractère moins punitif. Vélib a supporté 120 millions de postérieurs depuis sa création. Autolib, pari plus risqué pour la collectivité - et pour l'industriel Bolloré qui a mis au point le système et la batt