L'affaire pourrait-elle empêcher le retour éventuel de Nicolas Sarkozy ? Comme la plupart des dirigeants de l'UMP, cet ancien ministre, aujourd'hui parlementaire, ne veut pas y croire. Sans assumer publiquement le parallèle, il rappelle qu'au début des années 2000 des soupçons autrement plus lourds n'ont pas détourné les électeurs italiens de Berlusconi. «Pour Sarkozy, le seul obstacle [politique] éventuel, c'est Fillon», affirme cet élu UMP. Sur le plan judiciaire, l'ancien chef de l'Etat lui paraît beaucoup moins vulnérable depuis que le «fusible Lagarde» a échappé à une mise en examen.
Sur le fond de l'affaire, la droite restait hier très avare de commentaires. Sans surprise, elle accueille d'un haussement d'épaules l'accusation de François Bayrou, selon qui la Ve République serait confrontée au «plus grand scandale» de son histoire. Tout en regrettant l'émergence d'une «justice spectacle», l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a, lui, rappelé sur LCI qu'il n'avait, pour sa part, jamais été «sollicité» pour un arbitrage quand il était à Matignon (2002-2005). Mais il a souligné que «l'idée de l'arbitrage est toujours présente quand on voit qu'on peut gagner du temps et que les deux parties sont d'accord». La légitimité de l'arbitrage lui paraît donc incontestable. Mais il se garde bien d'en dire autant du résultat de cette procédure : «Nous voulons que la vérité puisse être dite clairement. […] Es