«Marylise Lebranchu est allée neuf fois à Marseille. A chaque fois, elle prend une porte dans la figure, mais elle recommence…» confiait il y a quelques jours Jean-Pierre Sueur, président (PS) de la commission des lois du Sénat, admiratif de tant d'opiniâtreté. Ce matin, la ministre en a percuté une dixième. Ouvrant la première lecture au Sénat de la loi «de modernisation de l'action publique et d'affirmation des métropoles», qui prévoit, entre autres, une métropole Aix-Marseille-Provence, la ministre reconnaît d'emblée que ce sera «le sujet le plus complexe» de ce rayon métropolitain. «Il faudra prendre une décision, elle est difficile, je comprends les maires», dit-elle. Elle leur assure toutefois qu'ils garderont «la gestion des compétences de proximité auxquelles ils tiennent tant». Et agite une carotte : «Si la métropole voit le jour, l'Etat sera présent financièrement.»
Guerre. Las, pas suffisant. A la suspension de séance, les sept sénateurs du département en guerre contre le texte (soit tous sauf Jean-Claude Gaudin, sénateur-maire de Marseille) alpaguent Lebranchu et, hop, réunion improvisée. Les caméras de Public Sénat captent une ministre pleine de bonne volonté à l'entrée de la salle et… à cran à la sortie. A Samia Ghali, sénatrice (PS), elle intime de se taire. Et l'autre de répliquer : «Ministre ou pas, j'en ai rien à foutre…» Ambiance (1).
Après l'épisode, Marylis