La malédiction, une fois encore. A peu près d'aplomb jusqu'à la veille du vote pour la primaire UMP, la droite parisienne a explosé hier dans un feu d'artifice de tweets et de noms d'oiseau. «Claude Goasguen est une grande gueule, je lui demande de la fermer», balance le candidat Jean-François Legaret, chef de file de l'UMP au Conseil de Paris. «Merci pour cette exquise politesse, mais je n'en tiendrai pas compte», réplique Goasguen, soutien de Nathalie Kosciusko-Morizet. Député de Paris et maire du XVIe, Goasguen avait déjà traité Legaret, ancien adjoint de Tiberi, de «brontosaure», l'accusant de s'être refait «une virginité» sur le mariage pour tous. Le sujet, clivant à droite, empoisonne la primaire parisienne. NKM, qui s'est abstenue lors du vote de la loi, a pris sa part : «J'ai été la cible d'attaques brutales et injurieuses.» On a accusé Pierre-Yves Bournazel de s'être renié, et lui se plaint d'être «attaqué violemment».
C'est maintenant au tour de Legaret. Depuis mardi, des adhérents UMP reçoivent par mail, certains signés Goasguen, une vidéo barrée du mot «imposteur», qui montre Legaret tout sourire, lors d'une réunion de Gay Lib, le mouvement homo alors associé à l'UMP… Le même qui, six ans plus tard, n'a raté aucune des Manifs pour tous… «Un montage !» proteste l'intéressé, «cette réunion a eu lieu au siège de Nicolas Sarkozy, avec beaucoup d'élus UMP». Il menace de porter p