Légitimée, mais à quel prix ? Avec 58% des suffrages, Nathalie Kosciusko-Morizet est finalement sortie, hier, la tête haute de la primaire parisienne. Un score «juste comme il faut», pour les soutiens de NKM : «Un résultat clair, élevé mais pas trop.» Ses trois concurrents ont reconnu leur défaite et se sont rangés derrière elle dans la bataille contre Anne Hidalgo, candidate socialiste à la mairie de Paris. Considérée comme acquise en février, quand elle a annoncé sa candidature, la victoire de NKM avait cessé d'être une évidence ces dernières semaines. Notamment à cause des menaces des opposants au mariage homo qui voulaient la punir de son abstention sur la loi Taubira.
«Le parti de la défaite a été à l'œuvre», confiait encore la candidate, la veille de l'ouverture du scrutin. Impatiente d'en finir - «je vais enfin avoir les coudées franches, m'émanciper du parti» -, elle sort lessivée de ces premières semaines de campagne. Anti-mariage homo, Droite forte du duo Guillaume Peltier et Geoffroy Didier et groupuscules d'extrême droite se sont ligués. «Ça s'est focalisé contre elle, confirme Jérôme Peyrat, son conseiller politique, mais ce ne sont pas des attaques personnelles. Plutôt le signe de l'état général de l'UMP.» Un constat noir sur le parti traumatisé par le combat des chefs de novembre et peu enclin, surtout dans le clan Copé, à faire la promotion des primaires ouvertes - tant pour les municipales que pour la prés