«Nordest existe depuis 1996. Nous sommes trois : deux employés et moi. Jusqu’au milieu des années 2000, on a connu une hausse du chiffre d’affaires. Mais depuis trois ans, on a moins de clients, c’est clair, et c’est dû à l’essor de la vente en ligne. Sincèrement, il va y avoir de la casse. Aux prochaines Assises de la librairie, dans deux ans, je crains qu’on soit moins nombreux. Moi, il y a quatre ou cinq mois dans l’année durant lesquels j’ai besoin d’une autorisation de découvert.
«J'ai réagi aux dernières assises, car nos fournisseurs (distributeurs et éditeurs) se moquent de nous : ils favorisent de façon scandaleuse les réseaux de vente en ligne. La plupart des éditeurs français, sur leur site, font la promotion d'Amazon pour vendre leurs livres, et non les sites de libraires qui se sont organisés. Je suis adhérent à Lalibrairie.com [créée par le réseau Librest, ndlr], un site de proximité qui propose aux acheteurs de récupérer, chez leur libraire, les livres commandés en ligne. Et aussi à Placedeslibraires.fr, un site de géolocalisation, et au tout nouveau Parislibrairies.fr. J'encourage tous les libraires à adhérer à ces actions : plus on sera nombreux, plus on sera forts ! Cela nous permet de mutualiser des services, dont la vente en ligne.
«Il faudrait aussi que les lecteurs se montrent responsables ! S’il y a encore un bien