Il a un air tranquille, et parle avec le même débit serein des relations franco-allemandes depuis cinquante ans, de la Constitution... ou de l'affaire Cahuzac. Elu dans la deuxième circonscription du Lot-et-Garonne, voisine de celle de l'ancien ministre du Budget démissionné de ses fonctions et premier fédéral PS, Matthias Fekl, 35 ans, n'est pas du genre à s'éparpiller ou à tweeter plus vite que son ombre. Il a choisi de siéger au cœur de la machine parlementaire, à la commission des lois, qui examine en ce moment le projet de loi sur la transparence de la vie publique.
C'est là, dans cet antre du Palais Bourbon, que se déroulent les débats les plus techniques : «On est loin des grandes envolées qu'on entend dans l'hémicycle, sourit-il, c'est souvent le lieu d'un travail approfondi, précis, et de bonne foi.» Long aussi. Parfois les séances s'éternisent le soir. C'est là qu'il se sent le plus utile, tout simplement parce que «c'est là où s'élabore la loi».
Ce mercredi, il a proposé un amendement pour créer un délit d'enrichissement illicite. Car le sujet «n'est pa