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Libération
Interview

«Le symbole d’une gauche capable de vraies ruptures»

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Ian Brossat, 33 ans, élu PCF-PG au Conseil de Paris :
publié le 7 juin 2013 à 22h16

Ian Brossat, 33 ans, est président du groupe PCF-PG au Conseil de Paris, élu du XVIIIe arrondissement.

«Pierre Mauroy incarne, pour moi, un PS encore convaincu qu’on peut changer la vie. Quand on regarde les avancées sociales obtenues lorsqu’il était Premier ministre, on est évidemment très impressionné. Que ce soit la réduction du temps de travail, l’augmentation du Smic, la suppression de la peine de mort ou la dépénalisation de l’homosexualité. C’est le symbole d’une gauche capable de réaliser de vraies ruptures sur le plan économique, social et sociétal. De lui, j’ai en tête des images à la télévision et des échos de mes aînés du Parti communiste. Ils me parlent de la période où le PS et le PCF gouvernaient ensemble le pays. Non sans nostalgie. Quand on compare ce que la gauche était capable de faire et ce que le Parti socialiste accomplit aujourd’hui, l’écart est impressionnant. Entre 1981 et 2012, le parallèle est cruel !

«Parisien, je connais de Mauroy le dirigeant national du PS et le chef de l’union de la gauche. Il est davantage l’homme des grandes réformes de 1981 que celui du tournant de la rigueur de 1983, incarné par Laurent Fabius. Cette parenthèse libérale de 83-84 ne s’est hélas jamais refermée depuis.

«Il y a une forme d'authenticité du personnage qui force l'admiration. Il y avait chez lui une conscience forte que la gauche doit parler au monde ouvrier. Je me souviens d'un documentaire de Serge Moati, montrant une réunion de l'équipe de campagne pr