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TRIBUNE

Poujade 2.0 : les Français de France parlent aux bons Français

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Le deuxième tour des élections législatives partielles des Français de l'étranger se déroule ce samedi. L’occasion pour certains de ressortir de cartons poussiéreux l’éternelle antienne de la légitimité relative de ces nouveaux députés.
par Boris Faure, Premier secrétaire fédéral de la Fédération des Français de l’étranger du Parti socialiste
publié le 8 juin 2013 à 10h41

Les élections législatives partielles qui font suite à l’invalidation en février 2013 de deux députées des Français de l’étranger sont l’occasion pour une génération de nouveaux conservateurs de ressortir de cartons poussiéreux l’éternelle antienne de la légitimité toute relative de ces nouveaux députés. Elus avec une participation limitée qui a pour cause l’antiquité du code électoral (notamment l’insuffisance du vote électronique) et la nouveauté du scrutin, ces députés sont surtout les victimes collatérales d’une désinformation politique croissante. D’un poujadisme d’un nouveau type, branché et de bon ton, qui vise à décrédibiliser d’emblée un mode de représentation avant-gardiste, sans prendre le temps d’en expérimenter la plénitude.

La France est un pays riche de son ouverture sur le monde et de la mixité culturelle de son peuplement. Ses ressortissants ont depuis toujours osé ce pas vers l’extérieur des frontières et ont ajouté à la culture nationale ce qui fait son piment et sa richesse.

C’est la gauche qui en 1982 a permis aux Français de l’étranger d’élire pour la première fois leurs représentants au suffrage universel direct pour rendre hommage à cet outil de la diversité et du développement de notre pays. A côté des sénateurs des Français de l’étranger, le dispositif parlementaire a été complété : c’est la droite qui a finalement créé les députés des français de l’étranger, sur une idée longtemps portée par la gauche ? La belle affaire ! Les 11 députés élus sur 11 c