Le maire de Paris élu au suffrage universel, «scrutin clair, direct, démocratique, enfin», Nathalie Kosciusko-Morizet en rêve, comme de lever «une armée napoléonienne» pour conquérir la capitale. C'est ce qu'elle a défendu hier, dans un restaurant proche de l'Hôtel de ville. Son baptême du feu, devant les 50 élus parisiens, censés se rassembler derrière elle. A sa table, il y avait ses nouveaux parrains, Bernard Debré, Claude Goasguen, Jean Tiberi, Philippe Goujon… «Tous les vieux de la vieille, commente un jeune élu. La même équipe qui, depuis 2001, nous a fait perdre toutes les élections.» NKM a beau se dire «libre et affranchie» de son parti depuis sa victoire (58%) à la primaire UMP, elle va devoir composer avec eux. «Ce ne sera pas d'une grande simplicité», prévient un conseiller de Paris historique. «Pour l'instant, ils ont cédé à tous ses caprices, organisé la primaire pour elle, et elle croit qu'ils ont changé, assure un autre. Mais ils vont se réveiller, ce ne sont pas des supplétifs.» Ce partisan d'un candidat battu à la primaire, y va de son conseil : «Qu'elle fasse profil bas.»
Couacs. Ce n'est pas l'ambiance rue de la Lune, dans le IIe arrondissement de Paris. Au QG installé dans une ancienne usine de nettoyage, on veut croire au succès de la primaire UMP. Sans s'étendre sur la faible participation, ni les couacs qui ont émaillé le vot