Le nouveau coup de chaud du Parti socialiste est suivi avec attention à l’Elysée. François Hollande connaît trop bien son PS pour ne pas risquer de se faire déborder sur ces questions européennes. Il en va de l’unité de sa majorité, de la préparation des élections européennes de mai 2014 et de la sérénité de sa relation avec Angela Merkel. Ce qui fait trois sujets hautement inflammables.

A distance, le chef de l'Etat essaye de contenir les possibles ruades du PS. «Oui au débat au sein du parti, mais pas de position de combat», résume un de ses conseillers. Qui poursuit : «Ce débat européen existe depuis longtemps, on ne l'invente pas. Est-ce qu'on peut refermer la cocotte, s'asseoir sur le couvercle sans faire monter la pression ? Bien sûr que non. Donc il faut que ce débat vive sans pour autant remettre en question la ligne du gouvernement.» Un chemin de crête par nature accidenté.

Pataquès. Fin avril, l'Elysée avait déjà exigé la correction de l'avant-projet de texte du PS sur l'Europe qui évoquait «l'intransigeance égoïste d'Angela Merkel» et en appelait à la «confrontation politique». Le pataquès avait fait grand bruit. Et refroidit la température de la relation franco-allemande de plusieurs degrés. Aujourd'hui, le texte défendu par la direction du PS, et qui doit être adopté lors d'une convention ce week-end, serait parfaitement aligné sur les positions de l'Elysée. «Le texte convient à Hollande