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Libération
Récit

La sage rentrée de Frédéric Lefebvre

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L’ancien ministre de Sarkozy a intégré ce mardi l’Assemblée nationale après avoir raflé aux socialistes la circonscription des Français d’Amérique du nord, à la législative partielle, samedi.
Frédéric Lefebvre à l'Assemblée le 11 juin. (Photo Eric Feferberg. AFP)
publié le 11 juin 2013 à 19h02

Il est là avec cinq minutes d’avance, souriant. Petite balade de courtoisie dans les rangs de la droite, serrage de pognes, l’élève Lefebvre arrive en cours d’année et a l’air ravi de retrouver ses camarades. L’huissier de la salle des séances annonce soudain l’entrée dans l’hémicycle du président de l’Assemblée, tout le monde se lève et fait silence.

Après un hommage à Pierre Mauroy de Claude Bartolone, Jean-Marc Ayrault puis Bruno Le Roux - le chef de file des socialistes à l'Assemblée -, vient le temps des questions au gouvernement. Comme le veut la tradition, elle lui a été reservée, en tant que nouvel arrivant. L'ancien «Sarkoboy» se lève : ça y est, la baston peut commencer. Sauf qu'en fait de gouaille vindicative, ses propos sont calmes, le ton est posé. Autour de lui fusent des «bravo ! bravo !», auxquels il ne semble guère prêter attention.

Le député des Français d'Amérique du nord, élu ce dimanche à 54% des voix ( vec 86% d'abstention), remercie ses électeurs, déplore qu'on «caricature souvent leur parcours» fait «d'audace», s'associe à l'hommage à Pierre Mauroy - quelques socialistes applaudissent. Et pose une question peu clivante, en prenant la défense des infirmières québécoises, dont les diplômes sont reconnus de façon aléatoire. Alors que Hélène Conway-Mouret, la ministre déléguée aux Français de l'étranger, qui lui répond, est