C’était la grande inconnue de l’affaire Cahuzac : est-ce-que oui ou non la Direction centrale du renseignement intérieur (la DCRI) a fait parvenir fin décembre à l’Elysée une note qui valide pour partie les informations révélées un mois plus tôt par le site Mediapart ? Oui, avaient affirmé en mars le Point et le Canard Enchainé. Non, avaient répondu Manuel Valls et l’Elysée. On en était là. Sauf qu’hier le rapporteur de la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Cahuzac, Alain Claeys (PS), a annoncé avoir demandé au ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, de lui remettre la fameuse note de la DCRI. Ce serait donc la preuve que la note en question existe bien. Mais pas nécessairement que Valls et l’Elysée ont menti.
Reprenons. Mardi, les membres de la commission d'enquête sur Cahuzac ont entendu, à huis clos, Patrick Calvar, le patron de la DCRI. Lors de son audition, ce dernier aurait bien confirmé l'existence d'une note classée sécurité défense, émanant de ses services. Mais celle-ci ne confirmerait pas les informations de Mediapart. Bien au contraire. «Calvar nous a expliqué, assure le député Alain Claeys, que cette note avait été remise au ministre de l'intérieur après le début de l'affaire UBS (banque d'affaires suisse où Cahuzac était censé avoir ouvert un compte, ndlr). Mais que le nom de Cahuzac n'apparaissait pas». Donc, pour en avoir le coeur net, la commission parlementaire a demandé la déclassification de la note auprès de Manuel Valls. «J'ai