Stéphane Richard peut-il rester à la tête d'Orange malgré sa mise en examen ? Face à ce problème brûlant, l'Etat, qui contrôle l'opérateur à 27%, donne une impression de flottement. En fin d'après-midi, les déclarations de Matignon à l'AFP laissaient entendre que l'exécutif était prêt à lâcher Richard. L'entourage de Jean-Marc Ayrault a en effet annoncé que le conseil d'administration du groupe se réunirait «dans les prochains jours» pour «décider des conséquences à tirer» de la mise en examen de son PDG. Et que l'Etat, via ses administrateurs, «fera alors valoir sa position en tant qu'actionnaire». Mais trois heures plus tard, le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, précisait dans un communiqué que les représentants de l'Etat «se détermineront par rapport au seul intérêt de l'entreprise».
Aplomb. Alors, quelle sera la position de l'Etat lors de ce conseil ? «Ce n'est pas arbitré», confiait hier soir un proche du dossier. Jusqu'ici, l'Elysée penchait en faveur d'un maintien de Richard. Parce qu'il est apprécié en interne, et qu'il a réussi à remettre l'opérateur d'aplomb après la crise des suicides. Parce que son mandat expire dans seulement un an, mi-2014. Et parce que l'exécutif n'en a pas le pouvoir : la décision relève du conseil d'administration, où l'Etat n'a que trois sièges sur quinze. L'Elysée avait d'ailleurs recadré Arnaud Montebourg, qui avait déclaré jeudi dernier au Monde