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Libération

Europe : au PS, l’esprit de synthèse l’emporte

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Convention . Un texte commun, réécrit pour satisfaire la gauche du parti, a finalement été adopté.
publié le 13 juin 2013 à 21h36

Le SMS envoyé par un ténor du PS est tombé à 1 h 27 : «Habemus synthèse». Après une semaine de psychodrame avec l'Union européenne en toile de fond, menaces de boycott et querelles entre courants, les dirigeants socialistes sont tombés d'accord, dans la nuit de mercredi à jeudi, sur leur «projet pour l'Europe».

Et, s'ils ne s'étaient pas offert une «nuit des résolutions» depuis quelque temps, les socialistes ont vite repris leurs habitudes. «On ne peut pas se passer de rites, plaisante la sénatrice Laurence Rossignol, porte-parole du parti. On est comme ces couples qui ont besoin de s'engueuler pour se dire après qu'ils s'aiment.» Même si le bruit des assiettes qui cassent s'entend jusqu'à l'Elysée ou Matignon et détériore l'image du parti… Au finale, le texte adopté la semaine dernière (par 90% des 55 000 adhérents s'étant déplacés en section) a été par endroits réécrit, intégrant une partie des revendications de la gauche du parti. «La direction a entendu l'aspiration majoritaire des militants», explique Emmanuel Maurel, responsable de l'aile gauche du PS.

Bien qu'il n'ait pas obtenu gain de cause sur la «suspension» du pacte européen de stabilité budgétaire, son courant «Maintenant la gauche» s'est félicité qu'une «résolution» résumant les «14 priorités socialistes pour réorienter l'Europe» ait été rédigée. En tête des revendications : «renégociation» du budget européen, «parité