Un budget plus vert ? Il y a quelques jours, Eva Sas était à la tribune de l'Assemblée pour défendre «avec enthousiasme», une résolution pour «une fiscalité écologique ambitieuse» qui se donne pour objectif «de modifier les comportements sans pénaliser les plus faibles». Hier, dans la foulée, elle a plaidé avec la sénatrice PS Laurence Rossignol, pour une «transition de nos modes de production, de consommation et de déplacements». Ce jeudi, le comité pour la fiscalité écologique dont elle fait partie avec une quarantaine d'élus et de représentants des associations, des entreprises et des syndicats, a débattu de ces questions. Faut il introduire une composante carbone dans les taxes sur l'énergie? Réduire l'avantage fiscal du diesel sur l'essence? Le gouvernement devra trancher: «C'est un marqueur important, un signe qu'on attend : si on change l'assiette de fiscalité, c'est qu'on a compris qu'il fallait changer de modèle», espère l'élue.
Sur la fiscalité écolo, comme sur le reste, Eva Sas, 43 ans, veut être «volontariste».«On me dit "pugnace", je ne sais pas comment il faut le prendre», prétend-elle dans un sourire, installée dans son bureau encombré de l'Assemblée nationale.
«On n'est pas dans la résignation»
C