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Libération

La banque Reyl et Cie dément avoir des politiques français parmi ses clients

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L'établissement genevois réagit aux déclarations d'un ancien de ses cadres, témoin dans l'affaire Cahuzac, qui assure disposer d'une liste de noms de politiques possédant un compte en Suisse.
Vue extérieure en date du 8 avril de la banque Reyl à Genève. (Photo Fabrice Coffrini. AFP)
par AFP
publié le 14 juin 2013 à 14h51

La banque genevoise Reyl a démenti vendredi dans un communiqué avoir des clients issus de la classe politique française, après «les nombreux amalgames et allégations véhiculés par les médias sur la base d'affirmations erronées».

Le «Groupe Reyl tient à réaffirmer, comme il l'a déjà fait devant les autorités judiciaires genevoises, qu'il n'entretient aucune relation de compte (titulaires ou ayants droit) avec des résidents français  exerçant des charges politiques», indique le communiqué. La banque ajoute encore qu'elle «réserve ses droits concernant toute affirmation qui pourrait porter atteinte à ses intérêts légitimes».

Ce communiqué est publié après les déclarations d'un ancien cadre de la banque Reyl, Pierre Condamin-Gerbier, témoin dans l'enquête sur l'affaire Cahuzac. Jeudi, Pierre Condamin-Gerbier a affirmé disposer d'une liste «d'une quinzaine» de noms d'ex-ministres ou d'actuels ministres détenteurs d'un compte en Suisse et a estimé que Jérôme Cahuzac n'était qu'un «fusible». L'ex-cadre a répété qu'il subissait «des menaces», notamment des «menaces de mort».

Pierre Condamin-Gerbier a été entendu dans l’affaire Cahuzac, par les policiers dans un premier temps, et ensuite par le juge Van Ruymbeke dans le cadre de l’information judiciaire pour «blanchiment de fraude