La banque genevoise Reyl a démenti vendredi dans un communiqué avoir des clients issus de la classe politique française, après «les nombreux amalgames et allégations véhiculés par les médias sur la base d'affirmations erronées».
Le «Groupe Reyl tient à réaffirmer, comme il l'a déjà fait devant les autorités judiciaires genevoises, qu'il n'entretient aucune relation de compte (titulaires ou ayants droit) avec des résidents français exerçant des charges politiques», indique le communiqué. La banque ajoute encore qu'elle «réserve ses droits concernant toute affirmation qui pourrait porter atteinte à ses intérêts légitimes».
Ce communiqué est publié après les déclarations d'un ancien cadre de la banque Reyl, Pierre Condamin-Gerbier, témoin dans l'enquête sur l'affaire Cahuzac. Jeudi, Pierre Condamin-Gerbier a affirmé disposer d'une liste «d'une quinzaine» de noms d'ex-ministres ou d'actuels ministres détenteurs d'un compte en Suisse et a estimé que Jérôme Cahuzac n'était qu'un «fusible». L'ex-cadre a répété qu'il subissait «des menaces», notamment des «menaces de mort».
Pierre Condamin-Gerbier a été entendu dans l’affaire Cahuzac, par les policiers dans un premier temps, et ensuite par le juge Van Ruymbeke dans le cadre de l’information judiciaire pour «blanchiment de fraude