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La banque suisse Reyl va rendre des comptes

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Blanchiment . Une information judiciaire vise l’établissement dont Jérôme Cahuzac était le client.
publié le 14 juin 2013 à 22h26

Les juges ne vont pas attendre qu'une liste de noms atterrisse sur leur bureau. A la suite de l'audition de Pierre Condamin-Gerbier (PCG), un ex-banquier de chez Reyl & Cie, l'établissement genevois qui a abrité le compte de l'ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac, le juge Renaud Van Ruymbeke s'est vu confier, fin mai, une nouvelle information judiciaire. Ouverte notamment pour «blanchiment de fraude fiscale», celle-ci vise uniquement la banque Reyl.

Contribuables. Déjà en charge de l'enquête sur Jérôme Cahuzac, mis en examen début avril, le magistrat va tenter de vérifier les dires de l'ancien cadre de chez Reyl. Entendu comme témoin le 18 avril, PCG avait déclaré, sans citer de noms, que d'autres contribuables français avaient dissimulé des avoirs dans cette banque. Il a détaillé ses propos mercredi devant une commission d'enquête au Sénat. Et indiqué qu'il disposait de preuves concernant une quinzaine de personnalités politiques de gauche et de droite. Va-t-il donner des noms ? «Je n'ai encore pris aucune décision, ni sur le canal, ni sur le timing» de ces révélations potentiellement fracassantes, a expliqué PCG vendredi à Libération.

Dans le cadre de cette information judiciaire, les enquêteurs tenteront de percer les secrets de Reyl, réputée pour abriter les comptes de Français du show-biz, de sportifs et de politiques. Ils pourraient mener des perquisitions plus étendues (certaines ont eu lieu dans le ca